Rien ne sert de courir, il faut partir à point ! Ce vieil adage est d’actualité pour résumer la demi-finale des Bleus passés à travers de leur première mi-temps et incapable de reverser une Croatie qui prend sa finale (28-31). Il va bien y avoir ce sursaut en seconde mi-temps, mais jamais Nedim Remili et les tricolores ne sont parvenus à faire douter le collectif des Balkans qui était à l’heure et bien plus juste dans sa prestation globale.
Tout comme en quart de finale, l’ambiance de Zagreb est à la hauteur de l’événement et le public croate donne de la voie d’entrée de jeu. Les cris et la joie au terme d’une première mi-temps entièrement sous la domination des joueurs à damiers qui s’envolent. La réplique tricolore ne dure que l’espace des premières minutes (3-3) avant de voir le navire tanguer puis prendre l’eau. Deux temps morts posés par Guillaume Gille pour trouver les bons mots à destination de ses hommes, mais rien n’y fait. Marin Jelinic (7/7 au tir) et la Croatie ne gâchent pas grand-chose tout en s’appuyant sur les mêmes hommes que sont les Martinovic, Maras, Srna et Kuzmanovic (7-4, 10-5, 15-7). En face, c’est l’inverse et on tente des choses chez les Bleus avec Bolzinger au relais de Desbonnet et Aymeric Minne trouve les ouvertures, mais au repos les choses sont bien mal embarquées (11-18).
Un maigre espoir, mais la France reste sur place
On pouvait se dire que faire pire était difficilement envisageable pour les Bleus qui doivent composer sans Minne exclu en seconde période pour un coup de coude. Un nouveau coup dur sans mauvais jeu de mots et le changement défensif sorti par Gille et le réveil de Dika Mem (8 buts), du capitaine Fabregas (4 buts) et du gardien Bolzinger vont relancer les Bleus. Le rush est lancé, on retient son souffle et l’écart revient à seulement 3 petits buts par Mem (24-27, 52’). Malgré une supériorité numérique, la France ne peut empêcher Glavas de trouver la faille et derrière Dominik Kuzmanovic (15 arrêts dont 2 sept mètres) à l’image de son grand match est à la parade et les Croates s’offrent les Bleus chez eux (31-28). Ne soyons pas dupes, les Français ont longtemps couru au score, mais la prestation fut terne, très terne devant un adversaire bien plus inspiré et même concerné dans les moments clés. A méditer pour la suite…
Une dernière opposition face au perdant de la seconde demi-finale entre le Danemark grand favori et le Portugal surprenant outsider de ce mondial pour finir sur le podium. Remobilisation générale pour les hommes de Guillaume Gille dans la finale des déçus ? La réponse ce dimanche en Norvège.
